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Page:Le Bon - Le Déséquilibre du monde, 1924.djvu/109

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« La révolution a compromis le patrimoine national allemand que quatre années de guerre avaient à peine entamé. Les impôts, les confiscations, ont déterminé un exode des capitaux qu’aucune mesure policière ne peut arrêter. Les immeubles, les fabriques, avec leurs machines, qui ne peuvent pas émigrer, sont cédés à bas prix à des étrangers. Les Anglais achètent des mines dans le bassin de la Ruhr. La « National City Bank », de New-York, s’installe à Berlin et dans d’autres grandes villes allemandes. »


***


Cette période n’a pas duré, parce que la dictature communiste montra rapidement, comme en Russie, son incapacité.

Une autre raison, d’ordre psychologique, l’aurait d’ailleurs empêchée de se prolonger. Cette raison fondamentale, inaccessible aux socialistes, se résume dans la loi suivante :

Quelles que soient les institutions imposées à un peuple ou momentanément acceptées par lui, elles se transforment bientôt suivant la mentalité de ce peuple.

Une telle transformation s’observe dans tous les éléments de civilisation, y compris la religion, la langue et les arts. J’ai consacré, jadis, un volume à la démonstration de cette loi primordiale. Elle domine la politique et l’histoire.

Sous son action le socialisme allemand évolua rapidement.

On le voit en constatant, par exemple, ce qu’est devenue l’institution des Soviets, c’est-à-dire des conseils d’ouvriers, base essentielle du Bolchevisme.