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Page:Le Bon - Le Déséquilibre du monde, 1924.djvu/292

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Francfort méditant sur la destinée de l’Allemagne. Tout à coup, la porte s’ouvre et un porteur de journaux entre en criant « demandez La Gazette de Francfort ». On y lisait :

« L’heure de la revanche attendue si longtemps a enfin sonné. Londres et Paris n’existent plus. Édifices et maisons sont détruits, leurs habitants écrasés ou brûlés vifs. Le petit nombre des survivants errent dans les campagnes en poussant d’affreux hurlements de désespérés. Ces nouvelles feront tressaillir d’allégresse tous les cœurs allemands.

« Voici quelques détails sur la préparation de l’opération :

« Les deux mille avions chargés d’explosifs et de bombes incendiaires envoyés sur Londres et Paris, furent fabriqués dans divers pays, en Russie notamment, comme avions de commerce. Nos chimistes avaient découvert le moyen de préparer des explosifs, inoffensifs quand leurs éléments sont séparés et ne pouvant, par conséquent, attirer l’attention.

« Ayant projeté, dans un profond secret, la destruction de Londres et de Paris, il fallait songer à éviter les représailles. Grâce à notre service d’espionnage, tous les centres d’aviation nous étant connus, nous pûmes, en même temps que se réalisait la destruction des deux grandes capitales, incendier les dépôts d’avions ennemis.

« Pour éviter une invasion militaire sur notre sol, les troupes allemandes furent expédiées à la frontière, en même temps que les avions destructeurs. »

La Gazette de Francfort, parue à quatre heures, ajoutait :

« Nos avions, retournés à leurs dépôts pour renouveler