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Page:Le Braz - Au pays des pardons, 1894.djvu/58

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SAINT-YVES, LE PARDON DES PAUVRES


« Par un respect peut-être trop scrupuleux de la tradition, on a édifié le nouveau cénotaphe sur l’emplacement de l’ancien. Je le déplore. Où il est, il manque d’air et de lointain. En tout autre lieu, dans le « chœur du Duc », par exemple, il eût fait meilleure figure. Il serait du moins à souhaiter qu’à l’aide d’un fond approprié, de couleur sombre, on lui permît de ressortir davantage[1].

« Je déplore aussi que, dans la galerie des personnages qui font cortège à la statue de saint Yves, on ait omis ce bon Jehan de Kergoz qui fut son mentor, le plus vigilant de ses amis. J’ai visité autrefois, dans un vieux manoir de Kerborz, la salle où ils étudièrent ensemble, Jehan faisant l’office de répétiteur. Quand vint l’heure du départ si redouté des mères bretonnes, du départ pour Paris, c’est à Jehan de Kergoz que dame Azou du Quinquiz confia son fils, avec les plus minutieuses recommandations. Il prit sa tâche

  1. V. la description que M. de la Borderie a donnée du tombeau. On sait d’ailleurs les beaux travaux que ce savant a consacrés à la mémoire du saint.