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— Si Marie vient (rôder) autour de ma maison,
Je détacherai sur elle mon chien,

Car c’est celle-là qui est cause,
Mon fils, si tu n’es pas prêtre.

Iannic Herri, quand il a entendu,
Au portez-arm[1] il est allé,

Un fusil à deux coups il a attrapé,
Et les grands chiens il a tué.

III

Iannic Herri disait,
Sur la mer grande quand il voguait :

— Ohé ! pagelet, mon petit page,
Toi qui es diligent et prompt,

Grimpe à la vergue la plus haute
Pour voir où nous sommes ici.

Le petit page disait,
Sur le pont du navire quand il descendait :

— Nous avons passé les Espagnols (l’Espagne),
Mais les Turcs, nous ne les avons pas (passés).

Son mot n’est pas achevé,
Que Iannic Herri est salué,

Que Iannic Herri est salué
Par le roi des Turcs.

— Iannic Herri, dites-moi,
Ou allez-vous, où avez-vous été,

  1. Dans la plupart des maisons bretonnes, au vaste manteau de la cheminée est fixée une espèce de double crémaillère où sont appendus les fusils. On l’appelle d’un mot français le portez-armes, ar portez-arm.