Mais quand, le soir, j'en parlai à ma femme et à nos voisins, tous se récrièrent d'une seule voix :
— Y songes-tu ? Fermer le chemin de la mort! Mais nous n'aurions plus dans cette maison une seule nuit de repos I Les morts que tu aurais empêchés de passer par uneYoutequi leur est consacrée, viendraient nous arracher de nos lits, nous rouler à terre et nous faire mille avanies !... Garde-toi de commettre une semblable impiété!
Je dus m'incliner. Les barrières fixes disparurent définitivement. Je les remplaçai par des murets en pierres sèches, faciles à démolir et à reconstruire.
(Conté par René Alain. — Quimper, 1887.) *
C'est surtout dans ces mauvais petits chemins, appelés chemins de la mort, qu'on rencontre la charrette de l'Ankou.
XXVll