Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/296

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Sont des trésors précieux dans la terre bénite, Comme sont les racines de la rose, de la lavande

ou de la fleur de lys, Dans le coin d'un jardin, ainsi vous serez dans

l'église.

Le Corps

La rose, la fleur de lys et autres bouquets de même sorte

Perdent leurs pétales, puis de nouveau les retrouvent ;

Si je leur suis semblable, comme vous le dites, Avant qu'il soit un an, je serai ressuscité.

L'Ame

Une année composée d'autant de jours que les années ordinaires,

Mais dont chaque jour serait de mille ans, Amènera peut-être pour nous la Résurrection, Mille ans, devant Dieu, ne sont qu'un jour.

Le Corps

Adieu à vous, ma vie, adieu encore, puisqu'il le faut!

Dieu vous conduise au lieu où vous aspirez ! Vous resterez toujours éveillée, — moi, hélas ! je dormirai.

Quand viendra le terme, ne manquez pas de m'aver lir.

L’Ame

Adieu, corps bienheureux, et merci

De votre obéissance et de vos bons services