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CHAPITRE VII

Après la mort

Lorsque quelqu’un vient de mourir, on commence par dresser ce que l’on appelle sa « chapelle blanche ».

Aujourd’hui, l’on se contente de parer le lit mortuaire. Mais, il y a peu de temps encore, c’était sur la table de la cuisine, contre la fenêtre1 que l’on couchait le cadavre. On étendait sur lui un drap blanc : deux autres draps étaient appendus aux poutres du plafond, de chaque côté de la table, et l’on y épinglait de place en place soit des branchettes de gui, soit des rameaux de laurier ».

(Catherine Carvennec. —Port-Blanc.)

1. Cf. A. Le Braz, Funérailles d’été dans Pâques d’Islande, p. 101. En South-Uist, dans les Hébrides, c’est aussi sur une table de la cuisine que le corps est exposé (Goodrich-Freer, More folklore from the Hebrides, Folklore, t. XIII, p. 60.

2. En Ecosse, quand on a lavé le corps et qu’on l’a vêtu d’une chemise et de bas, on le met sur une planche et on le couvre d’un drap (W. Gregor, Notes on the folklore of the North-East of Scotland, p. 207.

En Irlande, dans la chambre d’un mort, les murs doivent être