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Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/406

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C'était vrai. Je le reconnus tout de suite, quand Poaz me l'eut nommé. Le port, la démarche, le vêtement, c'était de tout point François Roperz. J'en demeurai tout abasourdi.

— Tu verras, me dit Poaz-coz, il y a encore quelque chose là-dessous.

En effet.

Comme le recteur, après avoir dépouillé les ornements sacerdotaux, traversait le cimetière pour gagner son presbytère par le plus court, on le vit soudain s'affaisser sur lui-même et tomber mort, non loin de la fosse fraîchement comblée où, près du cercueil de François Roperz, reposaitcelui deMab ArGuenn *. (Conté par Baptiste Geffroy. — Penvénan, 1886.)

1. La croyance qu'il ne faut jamais enterrer un mort là où il y a déjà un autre cadavre se trouve en Irlande  ; par exemple dans un épisode du Voyage de Maelduin (H. d'Arbois de Jubainville, Cours de littérature celtique, t. V, p. 495) et dans le conte de Tadhg O'Cathain (Annales de Bretagne, t. VIII, p. 533,535).

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