Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 1 1902.djvu/68

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fortes impressions qu’il a le premier reçues des choses qu’il raconte : sans le vouloir et sans le savoir, il crée de la beauté.

J’ai tâché qu’un peu de l’âpre saveur de ces récits demeurât sensible dans les versions que j’en donne. Je ne me flatte point d’y être parvenu. Du moins me suis-je appliqué, même au risque de paraître incorrect et barbare, à serrer d’aussi près qu’il m’était possible le texte breton. Car c’est en breton que presque tous ces documents ont d’abord été rédigés, et, sauf quelques indications de rites ou de croyances dues à l’entremise dé correspondants sûrs[1], ils ont tous été recueillis par moi, directement, sous la dictée des conteuses ou des conteurs. Pendant près de quinze années consécutives, je n’ai guère cessé, je puis le dire, de solliciter la mémoire populaire, parcourant à ce dessein toute la Bretagne, le Morbihan seul mis à



1. Les membres de l’enseignement primaire m’ont été d’un grand secours, et notamment MM. Labous, instituteur à Bénodet, Madeleneau, instituteur à Tréflez, Charles Le Bras, instituteur à Cléder, Joseph Le Bras, instituteur à Châteauneuf, puis à Pontl’Abbé. Je dois également une mention spéciale à plusieurs de mes anciens élèves du lycée de Quimper, MM. Le Corre, Barré, Créac’h, Guérin, Prigent, d’autres encore, et je ne saurais non plus omettre toutes les facilités que m’ont fournies dans ma tâche le docteur Colin, de Quimper, et mon beau-frère, le docteur Herland, de Rosporden. J’aurais voulu pouvoir nommer de même les membres du clergé qui se sont intéressés à mon enquête. Si je tais leurs noms, pour leur obéir, j’entends du moins ne pas leur taire ma reconnaissance.

  1. Les membres de l’enseignement primaire m’ont été d’un grand secours, et notamment MM. Labous, instituteur à Bénodet, Madeleneau, instituteur à Tréflez, Charles Le Bras, instituteur à Cléder, Joseph Le Bras, instituteur à Châteauneuf, puis à Pontl’Abbé. Je dois également une mention spéciale à plusieurs de mes anciens élèves du lycée de Quimper, MM. Le Corre, Barré, Créac’h, Guérin, Prigent, d’autres encore, et je ne saurais non plus omettre toutes les facilités que m’ont fournies dans ma tâche le docteur Colin, de Quimper, et mon beau-frère, le docteur Herland, de Rosporden. J’aurais voulu pouvoir nommer de même les membres du clergé qui se sont intéressés à mon enquête. Si je tais leurs noms, pour leur obéir, j’entends du moins ne pas leur taire ma reconnaissance.