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Page:Le Braz - La légende de la mort en Basse Bretagne 1893.djvu/15

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suite traduit en français celles qui lui avaient été contées en breton. C’est seulement pour ne pas trop grossir le volume et pour le faire accessible à un plus large public, que M. Le Braz n’a pas publié les originaux bretons. La forme sous laquelle les légendes ont été contées a été partout respectée ; c’est à peine si çà et là on a cru devoir modifier légèrement quelques phrases obscures ou incorrectes ou couper quelques digressions inutiles à la marche du récit ; les traductions sont des traductions presque littérales.

L’allure parfois très littéraire de ces récits pourrait mettre en défiance ceux qui jugeraient de la littérature populaire par les contes souvent très plats et très décolorés qui ont été recueillis dans les pays de langue française, je pourrais citer, par exemple, les contes populaires de Lorraine, qu’a publiés et si richement commentés M. C.-E. Cosquin. Mais il faut se souvenir que les productions de l’imagination populaire ont en pays celtique un caractère plus poétique qu’en pays roman et on serait tenté de dire qu’en pays germanique ; cette couleur, ce pittoresque du récit, ces images vives et frappantes se retrouvent dans les poèmes gallois comme dans nos légendes bretonnes et il est plus d’une sône, composée par un cloarec