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CHAPITRE III

Après la mort


Veillées funèbres. — Le départ de l’âme. — L’ « Agrippa »
et l’ « Ofern drantel »


Il est bon d’ensevelir les morts dans des draps qui aient servi à tapisser les murs, sur le passage de la procession, un dimanche de Fête-Dieu (Zul-ar-zacramant).

Si l’on se pique le doigt en épinglant le linceul d’un mort, c’est signe que, de son vivant, le défunt avait contre vous quelque rancune cachée. Ne pas manquer, en pareil cas, de faire dire une messe pour le repos de son âme.

Tant que le cadavre n’a pas quitté la maison mortuaire, il ne faut ni balayer le parquet, ni épousseter les meubles, ni jeter dehors aucune poussière ou balayure, de crainte d’expulser aussi l’âme du mort et d’attirer sur soi ses vengeances.