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rieur en était creux. Vraiment, il ne se maintenait debout que par miracle. Encore sa maigre écorce était-elle fendue de haut en bas. La souris se glissa dans une de ces fentes, et Ludo vit aussitôt apparaître le seigneur du Quinquiz dans le creux de l’arbre.
— O mon pauvre maître, s’écria-t-il, les mains jointes, que faites-vous ici ?
— Tout homme, mon cher Ludo, doit faire sa pénitence à l’endroit que Dieu lui assigne.
— Puis-je au moins vous venir en aide de quelque façon ?
— Oui, tu le peux.
— Comment ?
— En jeûnant pour moi, l’espace d’un an et un jour. Si tu le fais, je serai délivré pour jamais, et ta béatitude suivra de près la mienne.
— Je le ferai, répondit Ludo Garel.
Il tint promesse. Son jeûne accompli, il mourut.
(Conté par Marie-Louise Bellec, couturière. — Port-Blanc.)
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