Page:Le Braz - La légende de la mort en Basse Bretagne 1893.djvu/532

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qui auraient bu la mer si elle avait été de cidre et non d’eau salée. Le bon Dieu ne demandait pas mieux que de leur entre-bailler la porte de son paradis. Malheureusement, à chaque fois qu’il fait l’appel, à Bitêklê, et qu’il arrive aux noms de Laur Kerrichard et de Job Ann Toër, c’est toujours la même histoire. Les deux lurons ont la langue tellement épaisse qu’ils sont incapables de répondre : Présents !

Le lendemain, ils regrettent l’occasion manquée. Pour se consoler, ils se remettent à boire. Cela dure depuis cinq ans et il n’y a pas de raison pour que cela finisse avant le jugement dernier.


(Conté par Pierre Simon. — Penvénan.)


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