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Les menuisiers qui fabriquent les cercueils savent d’avance si quelqu’un de la région doit mourir dans la journée ou dans la nuit. Ils en sont prévenus par le bruit des planches, qui s’entre-choquent d’elles-mêmes dans le grenier.

Qui voit une belette (eur garellik) doit mourir dans l’année[1]

Quand la pie vient se poser sur le toit, c’est que quelqu’un doit mourir dans la maison[2].

Quand un coq vient chanter tout auprès de vous, c’est que votre dernière heure est proche[3].

Quand le timbre de l’horloge se met à sonner en

  1. Dicton du cap Sizun. J’en mentionne l’origine, parce que nulle part ailleurs en Basse-Bretagne je n’ai retrouvé semblable croyance.
  2. Cf. P. Sébillot, Coutumes populaires de la Haute-Bretagne, p. 150. — [L. M.]
  3. Cf. P. Sébillot in Revue des Traditions populaires, février 1892, t. VII, p. 99 : Superstitions de la Haute-Bretagne, et Traditions et Superstitions du Bas-Languedoc, ibid., t. VI, p. 549, septembre 1891. — [L. M.]