Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/114

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mais violé, et par l’amour qui m’ordonne de sauver tout ce qui m’est cher, ou de périr.

Je me rendis le lendemain au poste que le chevalier m’avait assigné. Mais à quoi servit notre défense héroïque ? Le nombre nous accabla, ou plutôt le R… hâta sa ruine et la notre, en se livrant avec sa famille entre les mains de ses plus mortels ennemis. J’aurais succombé à la rage des assassins, si je ne m’y fusse soustrait par un escalier dérobé.

Je tire le rideau sur les événemens atroces et sans exemple de cette journée. Ne pouvant supporter la pensée de vivre dans un pays si barbare, je me retirai en Suisse. Il était tems. J’avais été signalé ; mes ennemis étaient à ma poursuite. J’eus lieu de m’applaudir de ma prudence, puisque