rendait ; je ne pus voir ses traits ; elle
avait le visage couvert, et m’enjoignit
pour mon bien de respecter son secret ;
c’était l’ordre de ma belle inconnue…
Je suivis mon guide, nous passâmes
sur la terrasse du château au parterre
du midi ; mon guide parla à l’oreille
d’un homme en africaine, nous parvînmes à
un cabinet artistement éclairé.
Je vois Divine ; crier de joie, et
sauter dans les bras l’un de l’autre, fut
un acte aussi prompt que l’éclair.
Pendant que nos baisers, nos amoureuses
étreintes nous dédomageaient
des longueurs de l’absence, la conductrice
disparut, nous nous trouvâmes
seuls et en sûreté. Quel bonheur !…
Divine avait pour tout vêtement,
une chemise de la plus belle mousseline ;
je voyais à travers toutes les
beautés dont j’étais idolâtre ! la scène
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