gné pour toujours de mon pays, sans
espoir de le revoir jamais ! J’étais
dans cet état de tristesse, lorsque
j’appris les nouvelles de la plus étonnante
révolution. Ah ! j’en sautai de
joie. La France est libre ! l’homme a
reconquis ses droits ! Mes fers sont
brisés, mon exil est fini ; je puis revoir
le ciel de mon pays. J’appris
aussi tout ce qu’on débitait sur la R…
et la J… P… ; je figurais même d’une
manière incomplette dans différens ouvrages,
où on couvrait d’opprobre et
de noirceurs les deux femmes avec qui
j’avais presqu’anéanti ma puissance
virile. Je résolus de repasser en
France, avec la ferme résolution de
détromper le public sur plusieurs anecdotes
controuvées, qu’on mettait sur
mon compte, et de lui en apprendre
d’autres qu’il ignorait. J’ai rempli
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