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tant que l’image de la dissolution, reprit bientôt son embonpoint. J’étais devenu un nouvel homme. Mes traits n’avaient changé que pour prendre un air plus mâle. Je n’étais plus cet efféminé Chérubin à qui, sous un costume de femme, on eût conté fleurette ; ma taille avait acquis plus d’élévation. La barbe avait remplacé le duvet léger qui me couvrait le menton, et j’avais, pour tout dire, le phisique d’un hercule, joint à un tempérament lascif et plein de feu. On ne doit donc pas être surpris qu’avec une construction semblable, je parcourusse de nouveau la carrière des plaisirs.

Il est des époques dans la vie qu’on se rappèle toujours avec un plaisir bien doux. Qui de nous peut oublier la femme qui l’a initié dans les mystères de l’amour ? qui ne se rappelera