Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/80

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pouviez tout obtenir d’elle. — Ah ! mon cher B… cela a existé quelques momens, et je ne m’en rapèle que comme d’un songe agréable ; le réveil a été terrible pour votre malheureux ami, c’est à la faveur dont j’étais comblé à la cour, que je dois une partie des malheurs qui m’ont ensuite accablé, la faveur des grands n’est jamais durable, elle est l’image de la rose que l’ardeur brûlante du soleil consume. J’aurai occasion de vous raconter quelque jour mes aventures, vous verrez que personne n’a été balotté plus que moi par l’inconstante femelle que nous appelons Fortune.

Le chevalier B… était gai, on sabla quelques verres de champagne, et après le diné nous allâmes achever la journée à l’Opéra.

C’était ma première excursion. Je