Page:Le Cardonnel - Carmina sacra, 1914.djvu/122

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Accueillez, accueillez cette voix amicale !
Elle mêle sa note aux souffles infinis
De la Nature, au cri strident de la cigale :
Oui, recueillez ma voix, ô disciples bénis.

Vous le savez, mon âme est fidèle et vous porte :
En moi je vous sens tous unis, fils dispersés ;
Et j’embrasse avec vous, dans ma tendresse forte,
Vos frères qui viendront, et vos frères passés.


II


Ici mes souvenirs sont plus fervents encore,
Sous le rayonnement prolongé des soleils.
Ce juillet embrasé, qui féconde et dévore,
Il met de son ardeur dans mes mâles conseils.

Ne vous étonnez pas si, tout vibrant d’oracles,
Devant les épis d’or, l’éternel firmament,
Les horizons, remplis de glorieux spectacles,
Ce poème parfois sonne auguralement.