Page:Le Cardonnel - Carmina sacra, 1914.djvu/126

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Votre mémoire en moi demeurera féconde ;
Pour m’exalter le cœur je vous évoquerai…
Tels étaient mes adieux. Mais déjà dans ce monde,
Quelque chose me dit que je vous reverrai…


VII


J’irai : je parcourrai la belle Péninsule,
Vous cherchant, dans l’espoir du cordial accueil.
Quand le matin flamboie ou quand l’occident brûle,
Vous me verrez soudain aborder votre seuil.

Puissé-je y retrouver l’ancienne tendresse !
Oui, que je ne sois pas devenu l’étranger,
Et qu’un de vous encore, en souriant, me tresse
La couronne, et me tende un vin sobre et léger.