Page:Le Cardonnel - Carmina sacra, 1914.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



IX


Nos entretiens seront poétiques et sages.
Heureux si quelque brise erre en de longs cyprès,
Si le souffle du large effleure nos visages,
Si de sonores flots viennent mourir tout près…

C’est l’espoir que je berce en moi lorsque je veille,
Et qui, dans mon sommeil, me hante, rêve ardent ;
L’espoir qui me poursuit et me chante à l’oreille.
Gardez mon souvenir, amis, en attendant.

Vivez pieux. Pour moi saluez votre mère,
Puisqu’elle vous forma sur ses chastes genoux ;
Et, parmi les hasards qui font la vie amère,
Entendez dans la nuit mon cœur battre pour vous.