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LE CORAN.


23Une femme[1] le gouverne. Elle possède mille avantages. Elle s’asseoit sur un trône, magnifique.

24Elle et son peuple adorent le soleil. Satan leur a rendu ce culte agréable. Il les a détournés du vrai chemin, et ils sont dans les ténèbres.

25Il les empêche d’adorer le Dieu qui dévoile ce qui est caché dans les cieux et sur la terre, et qui connaît ce que le cœur recèle, comme ce qu’il produit au grand jour.

26Il n’y a qu’un Dieu. Il est le souverain du trône sublime.

27Je saurai, reprit Salomon, si ton rapport est conforme à la vérité, ou au mensonge.

28Vole vers le peuple de Saba, et lorsque tu auras remis cette lettre[2], écarte-toi, et attends la réponse.

29Seigneurs, dit la reine à ses courtisans, je viens de recevoir une lettre honorable.

30Salomon me l’envoie. Elle contient ces paroles : Au nom de Dieu clément et miséricordieux,

31Ne vous élevez pas contre moi. Venez me trouver, et croyez.

32Seigneurs, conseillez-moi dans cette affaire, je ne déciderai rien sans votre approbation.

33Nous avons du courage et des soldats, répondirent


  1. Cette femme, suivant les auteurs arabes, est Balcaise, reine de l’Arabie heureuse.
  2. La lettre de Salomon était conçue en ces termes : Salomon serviteur de Dieu et fils de David, à Balcaise, reine de Saba. La paix soit avec celui qui suit la lumière. Ne vous révoltez pas contre moi. Venez me trouver et croyez. Il parfuma la lettre avec du musc ; il la scella de son sceau, et commanda à la Huppe de la porter. Gelaleddin.
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IIe. part.