Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/227

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
Le Coran.

et voir ce jardin ravagé par un tourbillon de flammes ? C’est ainsi que Dieu vous annonce ses mystères afin que vous pensiez à lui.

Ô croyans ! faites l’aumône des biens que vous avez acquis, et des productions que nous faisons sortir de la terre ; ne choisissez pas ce que vous avez de plus mauvais pour le donner.

N’offrez point ce que vous ne voudriez pas recevoir, à moins que ce ne fût l’effet d’une convention ; sachez que Dieu est riche et comblé de louanges.

Le diable vous met devant les yeux l’image de la pauvreté. Il vous commande le crime : mais le Seigneur vous promet le pardon et l’abondance. Il est savant et infini.

Il donne la sagesse à qui il lui plaît. Celui qui reçoit cette faveur possède le plus grand des biens. Mais il n’y a que ceux qui ont un cœur à sentir ce bienfait.

L’aumône que vous ferez, le vœu que vous aurez formé, seront connus du ciel. La réprobation ne sera point le partage des bienfaisans. Il est bien de manifester ses bonnes œuvres ; il est mieux de les cacher, et de les verser dans le sein des pauvres. Elles effacent les péchés, parce que le Très-Haut est le témoin des actions.

Tu n’es point chargé de diriger les infidèles. Dieu éclaire ceux qu’il lui plaît. Vous aurez le mérite du bien que vous ferez, et vous en recevrez la récompense ; mais vous ne devez le faire qu’en vue de Dieu. Il est des fidèles combattans sous les étendards de la foi, que leur pauvreté met hors d’état de pourvoir à leurs besoins. Discrets et modestes, l’ignorant les croit riches. Vous les reconnaîtrez à ce signe : ils ne demandent point avec importunité. La bien-