Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/294

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Dis aux juifs et aux chrétiens : Ne passez point les bornes de la foi, pour suivre le mensonge. N’embrassez pas l’opinion de ceux qui étaient avant vous dans l’erreur, et qui ont entraîné la plupart des hommes dans leur aveuglement.

Les juifs incrédules ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie. Rebelles et impies, ils ne cherchaient point à se détourner du crime. Malheur à leurs œuvres !

Vous les voyez courir en foule dans le parti des infidèles. Malheur aux forfaits dont ils sont coupables ! Dieu, dans sa colère, les précipitera pour toujours dans l’horreur des tourmens.

S’ils eussent cru en Dieu, au prophète, au Coran, ils n’auraient pas recherché leur alliance ; mais la plupart d’entre eux sont pervertis.

Vous éprouverez que les juifs et les idolâtres sont les plus violens ennemis des fidèles, et parmi les chrétiens vous trouverez des hommes humains et attachés aux croyans, parce qu’ils ont des prêtres et des religieux voués à l’humilité.

Lorsqu’ils entendent la lecture du Coran[1], vous les voyez pleurer de joie d’avoir connu la vérité. Seigneur, s’écrient-ils, nous croyons. Écris-nous au nombre de ceux qui rendent témoignage.

Pourquoi ne croirions-nous pas en Dieu et à la vérité qu’il a manifestée ? Pourquoi ne désirerions-nous pas d’avoir une place parmi les justes ?

  1. Ce verset fut révélé à l’arrivée des ambassadeurs du roi d’Éthiopie. Mahomet leur ayant lu un chapitre du Coran, ils versèrent des larmes de joie, et se firent musulmans. Gelaleddin. Ces ambassadeurs étaient chrétiens avant d’embrasser l’islamisme.