Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/339

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gnation. Seigneur, répands sur nous la patience, et fois que nous mourions croyans.

Laisserez-vous partir Moïse et Aaron, dirent les courtisans au roi, pour qu’ils souillent la terre de leurs crimes et qu’ils abandonnent vos Dieux ? Faisons mourir leurs enfans mâles, répondit Pharaon ; n’épargnons que leurs filles, et nous serons plus puissans qu’eux.

Moïse dit aux Israëlites : Implorez le secours du ciel ; soyez patiens. La terre appartient au Très-Haut. Il en donne l’héritage à ceux qu’il lui plaît. La vie future sera le partage de ceux qui le craignent.

Nous avons été opprimés avant toi, répondirent-ils ; nous le sommes encore depuis que tu es notre guide. Dieu peut exterminer vos ennemis, ajouta le prophète, et vous donner leur royaume, pour voir comment vous vous conduirez.

Déjà nous avons fait sentir aux Égyptiens la stérilité et la famine, afin de leur ouvrir les yeux.

Ils regardaient comme une dette les biens dont ils ont joui. Ils rejettent sur Moïse et son peuple la cause de leurs calamités, et ils doivent l’attribuer à Dieu ; mais la plupart l’ignorent.

Les Égyptiens déclarèrent à Moïse qu’ils ne croiraient point, quelque prodige qu’il opérât pour les séduire.

Nous leur envoyâmes le déluge, les sauterelles, la vermine, les grenouilles et le sang, signes évidents de notre puissance ; mais ils persévérèrent dans leur orgueil et leur impiété.

Écrasés sous le bras du Très-Haut, ils dirent à Moïse : Invoque ton Dieu, suivant l’alliance que tu as contractée avec lui. S’il nous délivre de ses fléaux, nous