Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/341

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dit à son frère Aaron : Remplis ma place auprès du peuple ; conduis-toi avec sagesse, et ne suis pas le sentier des prévaricateurs.

Moïse s’étant rendu au temps marqué, et ayant entendu la voix de Dieu, lui adressa cette prière : Seigneur, daigne me laisser voir ta face. Tu ne saurais en supporter la vue, répondit Dieu ; regarde sur la montagne ; si elle demeure immobile tu me verras. Dieu ayant paru environné de sa gloire, la montagne réduite en poudre s’affaissa, et Moïse épouvanté se renversa par terre.

Moïse relevé s’écria : Louange au Très-Haut ! Soumis à ses volontés, je suis le premier des croyans.

Je t’ai choisi entre tous les hommes, lui dit le Seigneur, pour te charger de mes ordres. À toi seul j’ai fait entendre ma voix. Reçois ce don, et en sois reconnaissant.

C’étaient les tables où nous avions gravé des préceptes et des lois propres à diriger les hommes dans toutes leurs actions. Nous lui ordonnâmes de les recevoir avec affection, et de les faire observer au peuple. Je leur montrerai la demeure des prévaricateurs.

J’écarterai de la foi l’homme injuste et superbe. La vue des miracles ne vaincra point son incrédulité. La vraie doctrine lui paraîtra fausse. Il prendra le chemin de l’erreur pour celui de la vérité.

    et tandis que le soleil est sur l’horizon, ils se tiennent ordinairement sous des tentes. Ils en sortent lorsqu’il va se coucher, et jouissent alors du plus beau ciel et de la fraîcheur. La nuit est en partie pour eux, ce que le jour est pour nous. Aussi leurs poètes ne célèbrent jamais les charmes d’un beau jour ; mais ces mots leili ! leili ! ô nuit ! ô nuit ! sont répétés dans toutes leurs chansons.