Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 1, 1821.djvu/393

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était porté sur les eaux. Il considérait qui de vous méritait le premier l’existence.

Quand tu dis aux infidèles que l’homme ressuscitera, ils crient à l’imposture.

Suspendons-nous nos châtimens jusqu’au temps fixé, ils disent : Et pourquoi en différer l’exécution ? Ils les verront un jour, ces peines dont ils se moquaient, et personne ne les en délivrera.

Otons-nous à l’homme les biens que nous lui avions départis, il se désespère et devient ingrat.

Au mal qui l’oppressait, faisons-nous succéder les jours de la prospérité, il dit : Le malheur s’est éloigné de moi. Il s’abandonne à l’ivresse de la joie et de l’orgueil.

Celui qui souffrira avec patience, et qui pratiquera la vertu, recevra notre indulgence et une récompense glorieuse.

Si quelqu’un de mes préceptes échappait de ta mémoire ; si l’on exigeait de toi que tu fisses paraître un trésor, ou qu’un ange l’accompagnât, ne t’afflige point. Ton ministère se borne à la prédication. Le gouvernement de tout ce qui existe appartient à Dieu.

Diront-ils : Le Coran est son ouvrage ? réponds-leur : Apportez dix chapitres semblables à ceux qu’il renferme ; appelez à votre aide tout autre que Dieu, si vous êtes véritables.

Si le succès trompe vos vœux, sachez que ce livre est descendu avec la science du Très-Haut, et qu’il n’y a de Dieu que lui. Ne croirez-vous donc pas ?

Ceux qui, attachés à la vie du monde, désireront ses plaisirs, y recevront le prix de leurs œuvres, et ils ne seront point trompés ;