Nous t’avons envoyé le Coran en langue arabe. Après la science dont le ciel t’a favorisé, si tu suivais leurs désirs, quel asile trouverais-tu contre un Dieu vengeur ?
D’autres prophètes t’ont précédé[1]. Nous leur donnâmes des épouses et une postérité. Ils n’opérèrent point de miracle sans la volonté du Seigneur. Chaque livre a son temps marqué.
Il efface et laisse subsister ce qu’il veut. L’original est en ses mains[2].
Soit que nous te fassions voir l’accomplissement d’une partie de nos menaces, soit que ta mort les prévienne, ton emploi se borne à la prédication. À nous appartient le soin de juger.
Ne voient-ils pas que nous avons pénétré dans leur pays, et que nous en avons resserré les limites ? Dieu juge, et ses arrêts sont irrévocables. Il est prompt dans ses comptes.
Leurs pères étaient fourbes ; mais Dieu ne peut être trompé. Il connaît les mérites de chacun. Les infidèles verront quels seront les hôtes du paradis.
Les incrédules nieront la vérité de ta mission. Réponds-leur : Le témoignage de Dieu et de ceux qui possèdent les écritures, est une preuve suffisante en ma faveur.
- ↑ Mahomet oppose ce verset aux juifs qui lui reprochaient la polygamie. Il dit que les prophètes venus avant lui, qu’Abraham, Jacob, David, Salomon, eurent plusieurs femmes.
- ↑ L’original est en ses mains : c’est la table gardée où tout est écrit, et où rien ne s’altère. Dieu y a tracé la chaîne de tous les êtres. Gelaleddin.