Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mets ta confiance en lui. Sa protection est un bouclier puissant.

Dieu n’a pas donné deux cœurs à l’homme. Il n’a pas accordé à vos épouses les droits de vos mères, ni à vos fils adoptifs[1] ceux de vos enfans. Ces mots ne sont que dans votre bouche. La parole de Dieu est la vérité. Elle conduit au chemin du salut.

Rendez vos fils adoptifs à leurs pères. Cette action est équitable aux yeux de Dieu. Si vous ne connaissez pas les auteurs de leurs jours, que la religion vous les fasse chérir comme vos frères, comme vos proches. Une erreur involontaire qui vous écarterait du précepte ne vous rendra point coupables. Vous le serez si votre cœur y participe. Le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Le prophète aime les croyans plus qu’ils ne s’aiment eux-mêmes. Ses femmes sont leurs mères. Ses parens seront plus honorablement cités dans le livre de Dieu, que les fidèles, que ceux qui combattent pour la foi ; mais tout le bien que vous ferez à vos proches y sera écrit.

L’alliance que nous avons contractée avec les prophètes[2], avec toi, avec Noé, Abraham, Moïse, et Jésus, fils de Marie, doit être inviolable.

  1. Mahomet ayant épousé Zainab que Zaïd, son fils adoptif, avait répudiée, les juifs et les impies blâmèrent cette alliance. Dieu les reprend dans ce chapitre en leur déclarant que ces mariages sont permis, et qu’un fils adoptif n’a pas les droits d’un propre fils. Gelaleddin.
  2. Lorsque Dieu tira la postérité d’Adam de ses reins, il contracta une alliance avec tous les prophètes à venir.