Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/187

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jetée, afin de ramener la joie dans un cœur où régnait la tristesse. Ta volonté sera leur loi. Elles s’y conformeront. Dieu connaît le fond de votre âme. Il est savant et vigilant.

Tu n’ajouteras point au nombre[1] actuel de tes épouses ; tu ne pourras les changer contre d’autres dont la beauté t’aurait frappé ; mais la fréquentation de tes femmes esclaves t’est toujours permise. Dieu observe tout.

O croyans ! n’entrez point sans permission dans la maison du prophète, excepté lorsqu’il vous invite à sa table. Rendez-vous y lorsque vous y êtes appelés. Sortez séparément après le repas, et ne prolongez point vos entretiens ; vous l’offenseriez. Il rougirait de vous le dire ; mais Dieu ne rougit point de la vérité. Si vous avez quelque demande à faire à ses femmes, faites-la à travers un voile ; c’est ainsi que vos cœurs et les leurs se conserveront dans la pureté. Évitez de blesser le ministre du Seigneur. N’épousez jamais les femmes avec qui il aura eu commerce ; ce serait un crime aux yeux de l’Éternel.

L’action que vous produisez au grand jour, celle que vous ensevelissez dans l’ombre, sont également dévoilées à ses yeux.

Vos épouses peuvent se découvrir devant leurs pères, leurs enfans, leurs neveux, leurs femmes, leurs esclaves. Craignez le Seigneur ; il est le témoin de toutes vos actions.

Dieu et les anges sont propices au prophète. Croyans, adressez pour lui vos vœux au Seigneur ; invoquez pour lui la paix.

  1. Mahomet avait alors neuf femmes.