Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/23

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en sûreté ? Dieu ne saurait-il ouvrir la terre sous leurs pas, et les abîmer à l’instant qu’ils s’y attendent le moins ?

Ne saurait-il les surprendre dans leurs voyages ? Suspendraient-ils un instant sa vengeance ?

Ne saurait-il les punir par la perte de leurs biens ? Certainement le Seigneur est indulgent et miséricordieux.

Ne voient-ils pas que tous les corps que Dieu a créés fléchissent leur ombre à droite et à gauche, pour l’adorer, et s’humilier devant lui ?

Tout ce qu’il y a de créatures au ciel et sur la terre, adorent le Seigneur. Les anges l’adorent et ne se livrent point à l’orgueil.

Ils craignent Dieu élevé au-dessus d’eux, et exécutent ses volontés.

N’adorez point deux dieux, dit le Seigneur ; je suis le Dieu unique ; craignez-moi.

Il est le souverain des cieux et de la terre. Un culte perpétuel lui est dû. Adorerez-vous un autre que lui ?

Tous les biens dont vous jouissez viennent de lui. Quand le malheur vous visite, c’est vers lui que vous élevez une voix suppliante.

A peine a-t-il soulagé votre misère, que la plupart d’entre vous portent leur encens aux autels des faux dieux.

Nos faveurs ne servent qu’à les rendre ingrats. Jouissez, pervers. Bientôt vous saurez.

Ils offrent, à des divinités inconnues, une partie des biens que nous leur avons dispensés. J’en atteste le Tout-Puissant, vous rendrez compte de vos mensonges.