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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/257

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rent le même langage ; Nous suivons le culte de nos pères.

Si nous vous apportons une meilleure doctrine, disaient les apôtres. Nous rejetons, répondaient les incrédules, tout ce que vous venez nous annoncer.

Nous vengeâmes nos lois méprisées. Voyez quelle fut la punition des idolâtres.

Abraham dit à son père et au peuple, je suis innocent de votre idolâtrie ;

Je n’adore que celui qui m’a créé et qui m’éclaire.

Il laissa sa croyance à ses descendans, afin qu’ils retournassent à Dieu.

J’ai détourné mes fléaux des Arabes jusqu’à ce que la vérité et le prophète soient venus les instruire.

Lorsqu’ils ont vu la vérité, ils l’ont accusée de mensonge et ont refusé de la croire.

Ils ont demandé que le Coran fût envoyé au citoyen[1] le plus puissant des deux villes.

Sont-ils les dispensateurs des grâces divines ? Nous avons partagé les biens de la terre ; nous avons établi les rangs qui distinguent les hommes, qui les élèvent, les abaissent, qui donnent à l’un la supériorité, et prescrivent à l’autre l’obéissance. Les faveurs du ciel valent mieux que leurs trésors.

Si la crainte de voir toute la terre livrée à l’infidélité ne nous eût retenus, nous aurions donné à l’incrédule des maisons couvertes d’argent et des escaliers semblables pour y monter.

Les portes eussent été de ce métal précieux ;


  1. C’est-à-dire à Valid, citoyen de la Mecque, ou bien à Arouat, prince de Thaïef, tous deux très-puissans dans leurs villes. Gelaleddin.