Aller au contenu

Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ne vous élevez pas contre le Tout-Puissant ; Les miracles attestent ma mission.

L’Éternel me protège ; il me défendra contre vos attentats.

Si vous ne croyez pas, séparez-vous de moi.

Il invoqua le Seigneur contre un peuple impie.

Emmène les Israélites, lui dit Dieu ; que la nuit couvre votre fuite. Les Égyptiens vous poursuivront.

Laisse les flots de la mer ouverts ; l’armée ennemie y sera engloutie.

Combien ils abandonnèrent de jardins, de fontaines,

De moissons et d’habitations superbes !

Combien ils perdirent de lieux de délices où ils passaient des jours agréables !

Nous en donnâmes l’héritage à un peuple étranger.

Les cieux, ni la terre, n’ont point pleuré sur eux. Leur punition ne fut point différée.

Nous délivrâmes les enfans s’Israël d’un esclavage humiliant.

Nous les sauvâmes de la tyrannie de Pharaon, prince orgueilleux et impie.

Nous les choisîmes sur tous les peuples de la terre,

Et nous opérâmes en leur faveur les miracles les plus étonnans.

Les incrédules disent :

Nous n’avons qu’une mort à subir, nous ne ressusciterons point.

Rendez-nous nos pères, si votre doctrine est véritable.

Sont-ils plus puissans que les peuples de Tobbai[1] ?


  1. Tobbai était un nom commun aux rois de l’Arabie heureuse. Celui dont le Coran fait mention dans cet endroit était peut-être un de ces rois. Maracci.