Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/272

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Nous avons prescrit à l’homme la bienfaisance envers les auteurs de ses jours. Une mère le porte avec peine, et l’enfante avec douleur. Sa grossesse, et le temps qu’elle l’allaite, durent trente mois. Il est élevé dans la maison paternelle jusqu’à ce qu’il ait atteint la force de l’âge. Parvenu à sa quarantième année, il adresse au ciel cette prière : Seigneur, inspire-moi de la reconnaissance pour tes bienfaits et pour ceux dont tu as comblé mes pères ; fais que j’opère le bien que tu aimes ; rends-moi heureux dans mes enfans ; j’ai tourné mon cœur vers toi, et je suis un de tes fidèles adorateurs[1].

Ainsi parlent ceux dont nous recevons les œuvres, et dont nous effaçons les péchés. Ils habiteront les jardins d’Éden, et verront l’accomplissement de nos promesses.

Les parens invoqueront la malédiction du ciel sur un fils rebelle qui foule aux pieds leur autorité, et qui, rejetant les promesses de la vie future, leur dit : Pouvez-vous me promettre que je ressusciterai, tandis que tant de peuples ont disparu pour toujours ? Ce sont des fables qu’enfanta l’antiquité.

L’arrêt qui proscrit les démons et les générations passées, est lancé contre ces enfans pervers. La réprobation sera leur partage.

Chacun sera élevé suivant ses mérites. Chacun recevra la récompense de ses œuvres. Personne ne sera trompé.


  1. Gelaleddin et Zamchascar pensent que ce verset a été révélé à l’occasion d’Abu-Becr, qui a l’âge de quarante ans embrassa l’islamisme, et rendit toute sa famille mahométane. Ce fait arriva la seconde année de la mission du Mahomet.