Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/380

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Ou qu’en l’avertissant tes conseils lui seraient salutaires ?

Mais le riche qui nage dans l’abondance,

Tu le reçois avec distinction ;

Il t’importe peu s’il est équitable.

Et celui que le zèle t’amène,

Qui craint le Seigneur,

Tu détournes de lui tes regards.

Cette conduite est injuste ; que ce chapitre t’instruise.

Que le fidèle garde ces préceptes dans sa mémoire.

Que le papier en soit le dépositaire honoré.

Qu’il conserve ce dépôt sublime et pur,

Tracé par la main d’un écrivain honnête et juste[1].

Périsse le méchant ! Qui a pu le rendre infidèle ?

De quoi Dieu l’a-t-il créé ?

De boue.

Il lui a donné une forme agréable.

Il lui a facilité le chemin qui conduit à la vie.

Il lui envoie la mort, et le fait descendre au tombeau.

Il le fera ressusciter quand il voudra.

Ces vérités sont indubitables. L’homme n’a pas encore accompli les ordres de l’Éternel.

Qu’il considère sa nourriture :

Nous faisons couler la pluie des nuages ;

Nous ouvrons le sein de la terre ;

Nous faisons germer le grain,

  1. Les Mahométans sont fidèles à ce précepte ; ils écrivent le Coran avec la plus grande exactitude et le conservent avec la plus profonde vénération.