Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/382

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Que les mers s’enflammeront,

Que les âmes se réuniront aux corps ;

Lorsqu’on demandera à la fille enterrée vivante[1]

Quel crime elle avait commis ;

Lorsque le livre sera ouvert,

Que le voile des cieux tombera,

Que les brasiers de l’enfer seront allumés,

Et que le paradis s’approchera,

L’homme verra le tableau de ses actions.

Je ne jurerai point par les cinq planètes[2] qui s’éclipsent dans leur cours,

Par la nuit quand elle répand les ombres,

Par l’aurore quand elle déploie ses feux naissans,

Que le Coran est la parole du prophète honorable,

Du prophète puissant auprès du souverain du trône, et inébranlable dans la foi,

Du prophète obéi et fidèle.

Votre compatriote n’est point inspiré par Satan.

Il vit Gabriel au haut de l’horizon resplendissant de lumière.

Il ne cache point les révélations du ciel.

Ce livre n’est point l’ouvrage de Satan foudroyé.

À quelles pensées vous abandonnez-vous !

Le Coran offre l’instruction aux hommes ;

À ceux qui veulent marcher dans le chemin de la justice ;

  1. Les Arabes étaient dans l’usage barbare d’enterrer leurs filles aussitôt qu’elles étaient nées, lorsqu’ils ne pouvaient les nourrir, ou qu’ils les avaient eues d’un commerce illégitime. Maracci. Mahomet abolit cet usage barbare.
  2. Ce sont les cinq planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Gelaleddin.