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Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/394

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Des Aramites dont la taille égalait la hauteur des colonnes ;

(La terre ne porta jamais d’hommes semblables.)

Des Thémudéens qui avaient taillé les rochers en vallons ;

De Pharaon qui, environné d’une cour brillante,

Gouvernait l’Égypte avec orgueil ?

Tous ces peuples avaient fait régner le vice sur la terre.

Dieu les frappa de ses fléaux vengeurs.

Il observe toutes les actions.

Favorisé de Dieu, comblé de richesses et d’honneurs, l’homme jouit-il de la prospérité ?

Il dit : Le Seigneur m’a honoré.

Le ciel a-t-il retiré ses dons ? L’adversité l’éprouve-t-elle ?

Il dit : Le Seigneur me dédaigne.

Point du tout ; mais vous n’honorez pas l’orphelin ;

Vous ne vous empressez point à nourrir le pauvre ;

Vous dévorez avec avidité les héritages ;

Vous aimez avec passion les richesses.

Ne sont-ce pas là vos défauts ? Lorsque la terre sera réduite en poussière,

Que Dieu et les anges viendront par ordre,

Que l’enfer ouvrira ses abîmes, l’homme se souviendra ;

Mais quel sera son souvenir ?

Plût au ciel, dira-t-il, que j’eusse fait le bien !

Personne ne se dévouera pour lui aux tourmens ;

Personne ne se chargera de ses chaînes.

O homme qui eus de la confiance ! reviens avec joie dans le sein de ton Dieu.