Page:Le Coran - Traduction de Savary, volume 2, 1821.djvu/40

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nombre de leurs enfans ; flatte-les par de douces espérances. Tes promesses seront trompeuses.

Tu n’auras point de pouvoir sur mes serviteurs. Ma protection sera pour eux un asile assuré.

Votre Dieu est celui qui fait voguer le navire sur les flots, afin que vous vous procuriez l’abondance. Il est plein de bonté pour vous.

Si le malheur vous poursuit au milieu des eaux, vos dieux s’enfuiront loin de vous. Si Dieu vous délivre du péril, et vous rend à votre patrie, vous l’abandonnerez, parce que l’homme est ingrat.

Croyez-vous être à l’abri de ses coups ? Ne peut-il ouvrir un abîme sous vos pas, ou faire fondre sur vos têtes un nuage chargé de pierres ? Où trouveriez-vous un refuge ?

Êtes-vous sûrs qu’il ne vous ramènera point sur les mers, et que pour punir votre ingratitude, il ne déchaînera point contre vous un vent impétueux qui vous engloutira dans les eaux ? Vous n’auriez point de libérateur.

Nous honorâmes les enfans d’Adam. Nous les portâmes sur la terre et les mers. Nous les nourrîmes d’alimens purs, et nous les élevâmes au-dessus de beaucoup de créatures.

Un jour je rassemblerai chaque nation avec son chef. Ceux qui recevront leur livre dans la main droite le liront, et ne seront point traités injustement.

Celui qui dans cette vie aura été aveugle, le sera dans l’autre. Il a perdu le vrai chemin.

Peu s’en est fallu que les infidèles ne t’aient fait abandonner notre doctrine, et changer nos préceptes. Cette condescendance t’eût procuré leur amitié.