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Sourate 12[1].

SOURATE DE JOSEPH (La paix soit sur lui !)

La Mecque : 111 versets.


Au nom d’Allâh très miséricordieux et compatissant.

1. Alif Lâm Râ[2] : ce sont les signes du Livre sage[3].

  1. Cette sourate, qui passe chez les Musulmans pour être la plus belle du Coran est peut-être celle qui offre le plus d’unité de fond et de composition. Elle appartient, d’après Nöldeke, à la troisième période des Sourates de La Mecque. Le verset est généralement court ; mais on y trouve aussi de longs versets, qui sont comme les précurseurs des versets à rédaction très développée des Sourates de Médine.
  2. Lettres plus ou moins mystérieuses. De nombreuses sourates sont précédées de lettres de l’alphabet arabe (que nous indiquons ici par leurs noms) qui paraissent être les initiales de mots (ou de noms propres) sous-entendus. On a pensé que, dans la S. 12, les trois caractères de l’alphabet étaient peut-être l’abréviation de la formule : Amara lî rabbi, Mon Maître (Allâh) m’a dit. Ces mots serviraient d’introduction à une révélation d’une importance toute spéciale (l’histoire de Joseph).
  3. Le Livre sage ne peut être que le Coran, dans lequel est révélée l’histoire de Joseph d’un enseignement si profond.