Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

79. (Joseph) répondit : « Que Dieu me garde ! Nous ne retiendrons que celui sur lequel nous avons trouvé ce qui nous appartenait. (En agissant) autrement, nous serions injustes. »

80. Et lorsqu’ils eurent désespéré (de reprendre avec eux Benjamin), ils se retirèrent pour se consulter. L’aîné dit : « Est-ce que vous ne savez pas que votre père a déjà reçu de vous une promesse (formelle) devant Dieu, (parce qu’) autrefois vous avez mal agi avec Joseph ? Aussi je ne m’en irai pas de ce pays, à moins que mon père ne m’en donne la permission, ou que Dieu ne me fasse connaître son jugement. Car Il est le meilleur des juges. »

81. (Joseph dit :) « Retournez vers votre père et dites-lui : » Ô notre père ! En vérité, ton fils (Benjamin) a commis un vol. Nous ne témoignons que de ce que nous savons, et nous ne pouvions nous garder de l’imprévu[1].

82. « Fais une enquête dans la ville où nous étions, interroge la caravane avec laquelle nous

  1. La phrase est ambiguë. On peut traduire aussi : « Nous ne pouvons être garants de ce que nous ignorons. » Il y a donc deux sens possibles : « À l’époque où le fait s’est passé, nous ne pouvions prévoir ce qui était imprévu » ou bien : « Maintenant, nous rendons témoignage de ce que nous savons, mais nous ne pouvons témoigner de ce que nous ignorons. »