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Votre Seigneur ? » Ils répondirent : « Oui, nous l’attestons. » Nous l’avons fait, à fin que vous ne disiez pas au jour de la résurrection : « Nous n’en savions rien. »

Sour. 7, v. 171.

Voici le sens de ces paroles : Dieu fit comparaître un jour toutes les générations futures qui devaient naître d’Adam, pour leur faire prendre librement un engagement solennel d’obéissance, engagement qu’elles devaient violer plus tard, de sorte que Dieu pût leur rappeler au dernier jour cet engagement violé par elles, et se servir contre elles de leur propre témoignage. Ce passage n’aurait pas de sens, si l’idée de liberté morale n’y était impliquée.


La seconde question est celle de la vie future.

D’après le Coran, le jugement divin partage les hommes en trois catégories. Les uns, ceux qui n’ont pas embrassé l’Islam, sont destinés à l’enfer éternel (Sour. 2, v. 37 ; 11, v. 108, etc.). Les autres, qui professent l’unité de Dieu, mais que leurs péchés rendent indignes de l’accès immédiat du paradis, ont à purger leurs fautes dans l’enfer, qui est pour eux un véritable purgatoire (Sour. 6, v. 128 ; 11. v. 109, etc.). Enfin