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bien plus rapprochés de lui, et presque jamais des Chrétiens.

Dans ces fragments, Mahomet s’exprime dans un langage exalté, et son imagination se manifeste dans les plus riches développements, en particulier lorsqu’il décrit le bonheur du paradis et les peines de l’enfer.

Nöldeke distingue trois groupes différents dans les Sourates de La Mecque, les plus anciennes étant écrites dans un style ardent et passionné, les plus récentes se rapprochant, par le mode de leur composition, des Sourates de Médine. Il n’y a pas lieu d’en être surpris. Les Sourates de Médine, comme on le verra plus loin, correspondent à une maturité de pensée et à un développement de l’Islam primitif qui diffèrent sensiblement des conceptions initiales, prime-sautières et enthousiastes des débuts de la réforme islamique.

Première période des Sourates de La Mecque[1]. — Ces Sourates sont généralement de médiocre

  1. À ce groupe se rattacheraient, d’après Nöldeke, les Sourates suivantes, ainsi classées : 96, 74, 111, 106, 108, 104, 107, 102, 105, 92, 90, 94, 93, 97, 86, 91, 80, 68, 87, 95, 103, 85, 73, 101, 99, 82, 81, 53, 84, 100, 79, 77, 78, 88, 89, 75, 83, 69, 51, 52, 56, 70, 55, 112, 109, 113, 114, 1 (en tout 48).