compassé, empesé jusqu’à la raideur, imposé
par la vie de cour, sous Louis XIV, qui ramène le supplice, bien qu’atténué comparativement à la période antérieure. Le corset prit alors le nom de juste-au-corps[1]. Dès lors, le corset sera propagé par les habitudes mondaines. Sous le règne des Bourbons, le corset ne se modifiera que lentement, sans progresser, et d’après les changements successifs survenus dans la forme des costumes créés par la haute mode. La Fontaine a raillé l’usage
de cet ajustement en des vers qui attestent quel rôle prépondérant il tenait alors dans l’habillement et la parure des femmes. De la cour, le corset baleiné a pénétré chez les bourgeoises et jusque chez les villageoises :
« C’est la coquette
« Du village voisin
« Qui m’offre une conquête
« En corset de satin ».
nous dit plaisamment l’émule d’Ésope ; mais, plus sévère, il entend condamner cette prétention dans le quatrain suivant
- ↑ On attribue ce retour à Mme de Maintenon. Le goût inné de la correction chez cette célèbre pédagogue rend la chose très admissible.