Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/237

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

employer la méthode inverse et donner la parole à un des adversaires du monisme, en me réservant seulement, de temps en temps, une petite remarque, mais sans interrompre le plaidoyer ; malheureusement, les plaidoyers contre le monisme sont fort longs ; il faudra donc que je choisisse parmi les passages, ceux qui contiennent, à mon avis, les plus fortes objections ; j’espère qu’on voudra bien croire à la sincérité de mon choix ; certainement, cette sincérité serait plus évidente si je signalais des objections auxquelles je n’ai rien trouvé à répondre ; mais s’il y en avait, je ne serais plus moniste, et je le suis plus que jamais, malgré les critiques. Les dimensions de ce volume ne me permettent pas de passer successivement en revue les objections des Pères de la Compagnie de Jésus, celles de la Revue Thomiste, celle de la Revue du Clergé français, celles de la Revue des Questions scientifiques, celles du livre de M. Grasset, Les limites de la Biologie, au premier chapitre duquel j’ai déjà répondu[1] (et auquel j’ai été probablement seul à répondre, si j’en crois la préface de sa deuxième édition).

Je me contenterai de suivre ici la série d’articles que M. P. Vignon a publiés dans la Revue de Philosophie[2] « sur le matérialisme scientifique ». Cette série d’articles portait comme sous-titre : « À propos

  1. Les Limites du connaissable. Paris, Alcan.
  2. Numéros de mars, avril, mai, juin et juillet 1904.