Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/242

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dification et être traduites dans un langage positif[1] ; que, en d’autres termes, des propositions d’apparence métaphysique signifiaient tout de même quelque chose. C’est parce que je trouve dans l’ouvrage métaphysique de M. Vignon, un substratum positif, que j’en fais mention ici ; je n’irais pas volontiers me battre avec une ombre. Je m’en tiens donc à ma définition toute positive du monisme, et ce sera ma position pour écouter M. Vignon. Je sais bien qu’on me dira que je fais encore de la métaphysique, puisque je considère comme mesurables des choses qui n’ont pas jusqu’à présent été mesurées ; elles sont difficiles à mesurer, j’en conviens, mais nous avons des raisons de croire qu’elles sont le siège de modifications et c’est là la thèse du monisme. Je n’imiterai pas Auguste Comte qui, n’ayant pas connu le spectroscope, déclarait impossible l’étude de la chimie stellaire ; je ne vois pas que le phrénoscope soit plus invraisemblable que le spectroscope, et les rayons N ont déjà failli nous donner l’équivalent des raies de Fraunhofer. Il ne faut pas désespérer des progrès de la science qui a pour objet principal la recherche de nouvelles méthodes de mesure.

M. Vignon commence par définir le matérialisme « un monisme substantiel et un monisme

  1. Je crois avoir, par exemple, donné, au cours de ce chapitre, une définition de la conscience épiphénomène, meilleure que la première, mais équivalente.