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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/47

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Il suffit de lire ces lignes pour être convaincu que toutes ces preuves morales reposent, comme ce qui est compréhensible dans les preuves métaphysiques, sur la certitude que nos idées et nos sentiments ne nous égarent pas. J’ai signalé ici ces preuves morales, parce qu’on les place ordinairement ainsi, après les preuves métaphysiques, mais elles ont un rapport trop intime avec le rôle social de l’idée de Dieu pour que je ne renvoie pas leur étude au chapitre suivant.


§ 8. — LA PREUVE HISTORIQUE

Arrivons à la « preuve historique ». Elle se tire du fait que la foi religieuse semble avoir existé de tout temps chez tous les peuples, que cette foi religieuse se traduisît par la croyance en un seul ou en plusieurs dieux. Cette constatation n’ajoute rien aux preuves précédentes et se trouve annihilée par les mêmes arguments. L’idée de verticale absolue a existé d’une manière aussi générale, et cependant elle résulte d’une erreur que l’état peu avancé des sciences rendait nécessaire chez les peuples primitifs et rend encore nécessaire chez les enfants. En ce qui concerne l’idée de Dieu, les sciences ne sont pas encore assez avancées pour en montrer la vanité à celui qui en est imbu, mais elles le sont assez pour que cette idée ne s’impose