l’organe ne fait pas partie d’un animal véritablement adulte[1].
3o Les éléments d’un organe sont tous à la condition d’assimilation pendant le fonctionnement de l’organe. Alors, le fonctionnement répété de l’organe renforcera l’organe en le laissant semblable à lui-même, et c’est précisément la première loi que Lamarck ait tirée de l’observation de la nature :
« Dans tout animal qui n’a point dépassé le terme de ses développements, l’emploi plus fréquent et plus soutenu d’un organe quelconque fortifie peu à peu cet organe, le développe, l’agrandit et lui donne une puissance proportionnelle à la durée de cet emploi ; tandis que le défaut constant d’usage de tel organe l’affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés et finit par le faire disparaître. »
Les déductions précédentes nous permettent d’établir une loi plus générale, de laquelle le principe de Lamarck est une conséquence. Dans tout organisme vraiment adulte, c’est-à-dire susceptible[2] de continuer à vivre sans se modifier, ou encore, coordonné définitivement par rapport aux conditions dans lesquelles il se trouve, un organe ne se compose que d’éléments
- ↑ Il le devient au bout de quelque temps quand toute la partie qui fonctionne à la condition no 2 a disparu, ce qui conduit au cas suivant. C’est ce qui se passe pendant les périodes de transition quand les nécessités de la coordination déterminent un organe nouveau dans l’individu.
- ↑ Mais non pour cela incapable de subir une modification en rapport avec les nécessités nouvelles se présentant dans le milieu extérieur ; il suffit pour que la loi d’assimilation fonctionnelle soit applicable, que l’organisme en question soit capable de continuer à vivre sans se modifier.