les uns sur les autres, que sur les plastides extérieurs à l’agglomération ; aussi la corrélation et la sélection naturelle peuvent-elles être considérées comme s’appliquant surtout entre les plastides de l’individu polyplastidaire, de telle sorte que le résultat de cette corrélation et de cette sélection est à chaque instant un acte d’ensemble de l’individu. Or ces actes d’ensemble résultant d’une sélection précédente entre les tissus sont précisément adaptés à la fonction qui en résulte ; mais d’après les principes de Lamarck ce sont ces actes d’ensemble qui donnent au corps ses caractères nouveaux, comme nous l’avons vu, et ces caractères sont héréditaires.
Vous voyez donc que le langage des néo-Darwiniens, appliqué aux plastides isolés, conduit au langage des néo-Lamarckiens quand on passe des plastides aux êtres supérieurs qu’ils composent. Les variations, quelconques pour le plastide, sont triées par la sélection dans l’intérieur des organismes de telle manière que les actes des organismes soient adaptés et par suite aussi les variations qui en résultent.
On peut cependant concéder si l’on veut aux néo-Darwiniens que, même pour les êtres supérieurs, il y a des variations fortuites, c’est-à-dire des variations sans rapport avec les caractères acquis des parents, mais si ces variations ont donné naissance à des espèces nouvelles elles ne sauraient expliquer, ce que nous nous sommes proposé de faire ici, la complication progressive des organismes.
Nous comprenons bien en effet, maintenant, comment il se fait que, par le seul jeu des forces naturelles, des œufs de poulet aient apparu sur la terre. Prenez un à un tous les caractères complexes de