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CHAPITRE VI

les particules représentatives


Pour concevoir la préformation complète de l’animal dans l’élément sexuel, il fallait, de toute nécessité, admettre qu’un seul des éléments (mâle ou femelle suivant les théories) intervenait dans la formation de l’adulte, l’autre élément ne donnant au développement qu’une impulsion ou une alimentation nécessaires. Mais alors, comment comprendre que le jeune tienne à la fois des caractères de ses deux parents ? Comment le mulet se rapproche-t-il à la fois de l’espèce âne et de l’espèce cheval ? Il fallait des considérations baroques pour arriver[1] à l’expliquer et encore les explications enchevêtrées que l’on obtenait étaient-elles bien peu solides.

  1. L’un des adeptes de l’école oviste, Bonnet, dit ce qui suit : « Le mulet provient d’un germe de cheval contenu dans la jument. Ce germe contenait tous les organes de l’animal, mais froissés, affaissés, plissés. La liqueur séminale de l’âne les gonfle, les déploie comme aurait fait celle du cheval, mais il gonfle et distend moins la croupe et les pattes et davantage les oreilles, ce qui fait que le produit est un peu différent de ce qu’il eût été si son père eût été un cheval. » Cité par Delage, L’hérédité. p. 356.